Le Paraguay veut se protéger des semences venant de l’étranger

Champs de coton au Paraguay

Les dirigeants de la Fédération Nationale Paysanne (FNC) ont exprimé leur préoccupation face à l’avancée des semences transgéniques au détriment des graines autochtones lors d’une réunion avec le Ministre de l’Agriculture du Paraguay, Jorge Gattini.

Face à leur préoccupation Daniel Idoyaga, responsable de l’Institut Paraguayen de Technologie Agricole (IPTA), a affirmé que le Paraguay conserve depuis plusieurs années des semences autochtones au cas où elles disparaitraient d’un laboratoire brésilien.

Daniel Idoyaga a précisé que l’IPTA fait appel à ce laboratoire situé au Brésil quand un programme de culture à grande échelle est prévu.

Pendant cette réunion les paysans ont accepté de recourir aux semences transgéniques uniquement pour la culture du coton et seulement dans le but d’éviter des pertes dans ce secteur.

Le Service National de Qualité et de Santé Végétal et des Semences (Senave), a certifié des semences transgéniques et conventionnelles pour couvrir 35 000 hectares.

Ces semences sont destinées au plan de culture du coton 2013-2014 dans les départements de San Pedro, Ñeembucú, Caaguazú, Caazapá et Paraguarí.

Au cours de ces dernières années le Paraguay a eu recours au soja transgénique pour développer sa production, devenant le quatrième plus grand exportateur mondial de cette céréale après les États-Unis, le Brésil et l’Argentine.

La Chine est le plus grand importateur de soja dans le monde et le prix de cette céréale à explosé ces dernières années, poussant les grands exploitants agricoles à intensifier cette culture aux détriments des autres.

De plus, agriculture du soja transgénique est fortement mécanisée, ce qui a provoqué une forte hausse du chômage au Paraguay.

Mais la culture du Soja a d’autres répercussions sur le milieu ambiant puisque la plus grande partie du Paraguay oriental a été déboisé pour y semer cette céréale.