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Alitalia reste en vol

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Alitalia - Boeing 777-243/ER

Alitalia - Boeing 777-243/ER

Après plusieurs mois d’incertitudes à la suite du retrait d’Air France-KLM dans le plan de rachat de la compagnie aérienne Italienne, Alitalia semble enfin sortir de l’impasse.

La compagnie, qui était fortement endettée, perdant 3 millions d’euros par jour et ayant accumulé une dette de 1,2 milliards d’euros, avait de grandes difficultés pour payer les factures de carburants et beaucoup pensaient qu’Alitalia allait droit à la faillite.

Mais un consortium d’entrepreneurs italiens encouragés par Silvio Berlusconi a proposé un plan de restructuration le 15 septembre 2008 prévoyant de faire passer les effectifs à 12 500, licenciant 3 250 employés.

Les syndicats ont bien sûr vivement réagi à cette diminution d’effectif, notamment ceux des pilotes, des hôtesses et des stewards.

Mais la CGIL et les syndicats de pilotes et de personnels de bord, qui s’opposaient à la reprise d’Alitalia par cette alliance de grands patrons italiens, ont finalement donné leur accord après l’ultimatum lancé par le consortium et le président Berlusconi lui-même.

Alitalia va désormais être dirigée par la Compagnie Aérienne Italienne (CAI) dirigée par Roberto Colaninno, PDG des scooters Piaggio. Cette alliance d’entrepreneurs italiens a décidé de mettre un milliard d’euros pour restructurer l’entreprise.

Dans le cadre de cette restructuration, la flotte d’Alitalia serait réduite, passant de 238 avions actuellement à 153 appareils.

La CAI prévoit un retour à l’équilibre en deux ans et une part de marché de 56% en Italie grâce à des accords de rapprochement avec deuxième compagnie aérienne italienne Air One.

Suite à cet accord arraché dans la douleur, la Direction de l’Aviation Civile Italienne (Enac) a confirmé la licence de vol provisoire d’Alitalia qui reste valide jusqu’au 1er mars 2009.

Mais le dossier Alitalia n’est pas clos pour autant. La CAI doit premièrement convaincre Bruxelles de la fusion ente Alitalia et Air One, et ensuite obtenir des fonds avec une participation d’une compagnie étrangère.

Berlusconi qui s’était farouchement opposé à la cession des 49,9% des parts de l’État italien à Air France-KLM, ne veut pas entendre parler d’une participation majoritaire d’une compagnie étrangère dans la gestion d’Alitalia.

La Lufthansa et Air France-KLM ont cependant fait savoir qu’elles restaient intéressées pour une participation dans une compagnie restructurée, participation qui devrait être de l’ordre de 20%.

On risque donc dans les semaines à venir de voir s’affronter deux des géants du transport aérien en Europe, Air France-KLM cherchant à accroître son réseau après les derniers accords avec Delta sur le continent américain, et Lufthansa qui est à la recherche de partenaires pour concurrencer son adversaire franco-néerlandais.

Si Air France-KLM avait la préférence de beaucoup, l’arrivée à Rome du président de Lufthansa Wolfgang Mayrhuber, soutenu par Silvio Berlusconi, rend incertaine l’issue de cette prise de participation d’une compagnie étrangère dans le capital d’Alitalia.

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Article rédigé le 2 Oct, 2008




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Une Réponse »

  1. Cependant on ne sait pas encore si ce plan va allaer à son terme car une plainte vient d’être déposée par la compagnie aérienne irlandaise Ryanair.
    Ryanair a déposé un recours devant la Commission européenne contre le plan de sauvetage d’Alitalia en raison de l’intervention du gouvernement italien qui éponge la dette de la compagnie italienne et qui garantit les investissements des repreneurs, une intervention qui est contraire aux règles de la libre concurrence en Europe.