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Ryanair numéro 1 en Espagne

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Ryanair

Pour la première fois depuis qu’elle a installé ses bases en Espagne, la low cost Ryanair est devenue la première compagnie aérienne devant Iberia pour le nombre de passagers transportés.

En effet, durant le mois d’août 2009, Ryanair a transporté 2,04 millions de passagers grâce à sa politique de prix très agressive, 35% de plus que l’année précédente.

De son côté, Iberia a perdu 7,1% de son trafic par rapport au mois d’août 2008 avec 1,89 millions de passagers, cédant pour la première fois de son histoire la suprématie à la compagnie à bas prix irlandaise.

Sur les 8 premiers mois de l’année 2009 Iberia reste en tête avec 14 millions de passagers contre 11 millions pour Ryanair. Mais la compagnie low cost pourrait très bien terminer l’année en tête, d’autant plus qu’elle a décidé d’augmenter le nombre de lignes cet hiver tandis que Iberia fait le contraire en supprimant les liaisons les moins rentables.

Ryanair espère transporter encore plus de passagers avec ses nouvelles lignes vers plusieurs aéroports des îles Canaries et aussi en offrant des billets d’avion à petit prix entre l’aéroport de Barcelone El Prat et celui de Madrid Barajas.

On se demande vraiment qui pourra stopper la compagnie irlandaise dans sa progression tant sa domination est écrasante. Très présente en Espagne et en Italie, Ryanair a profité de la crise économique pour vendre des billets d’avion à prix réduits, faisant très peu de marges, mais gagnant sur le nombre de passagers transportés.

Sans une restructuration sérieuse des compagnies traditionnelles, Ryanair pourrait à très courte échéance devenir la compagnie aérienne numéro 1 en Europe.




Article rédigé le 27 Sep, 2009




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4 Réponses »

  1. Je crois qu’il ne faut pas confondre nombre de passagers transportés et rentabilité. Si jusqu’à maintenant, la compagnie irlandaise était rentable, elle a tout de même annoncé une baisse de rentabilité d’environ 20%. Et la conquête de nouveau passager est possible parce que Ryanair a baissé ses prix a un point qu’il est difficilement pensable qu’elle gagne beaucoup d’argent…
    De plus le commentaire du trafic en Espagne doit se faire au regard des autres marchés. Je pense qu’il y a eu notamment un transfert d’avions des UK vers l’Espagne et donc moins de passagers en Grande Bretagne, c’est le principe des vases communicants.
    D’ici à que Ryanair soit la première compagnie d’Europe il y a un « gap » gigantesque, je pense.

  2. Certes Roman, comme je le fais remarquer dans cet article les marges de Ryanair sont très faibles, mais on parle surtout de nombre de passagers transportés, et la progression de la compagnie irlandaise est assez phénoménale si on compare avec les chiffres de 2008.
    D’autre part, la santé financière de Ryanair est bien meilleure que celle d’Iberia, et la montée en puissance des low cost ne va pas arranger les affaires des compagnies traditionnelles qui n’ont à mon avis que deux solutions pour les contrer : abandonner certaines destinations et se concentrer sur le long courrier, ou appliquer le même modèle économique aux dépens du passager qui y perdra en terme de confort de voyage et services offerts.

  3. Iberia traverse une période difficile et son salut passera probablement par le rachat de BA. Appliqué de manière stricte le modèle low cost a des compagnies classiques est strictement impossible et n’aurait pas beaucoup de succès. Même avec des trafics en baissent, les compagnies régulières restent dominantes, et offrent une qualité que certains passagers recherchent encore (d’ailleurs les nouvelles offres premium d’AF et de BA témoignent que ce marché est encore intéressant). Aer Lingus a bien essayé d’appliquer les recettes du low cost, sans aucun succès, la compagnie est plus que jamais dans le rouge. Se consacrer uniquement au long courrier me semble peu probable, en tout cas dans le cas de la France, mais c’est en effet un terrain de jeu peu approprié pour les low cost qui n’ont pas encore trouvé de solution rentable sur le long courrier.
    Sur la question des vols domestiques, Ryanair a tout de même de la concurrence en Espagne avec le train a grande vitesse (AVE) et Vueling (donc Iberia), l’annonce d’un plan national pour un train a grande vitesse est également une menace au UK (plus pour FLybe que Ryanair d’ailleurs).
    En France Ryanair n’arrive pas a pénétré vraiment le marché, et a laissé entendre que son activité n’était pas assez rentable, elle envisage de réduire significativement ses vols. Tout ça pour dire que la situation en Espagne ne reflète pas une situation globale.
    Je pense que low cost et compagnie régulière sont complémentaires, d’ailleurs Transavia d’Air France, Germanwings de Lufthansa, Vueling d’Iberia montre bien les complémentarités et les synergies des deux modèles. Si le renforcement du marché continue, on verra de plus en plus de gros groupe comprennent compagnie régulière et low cost au sein d’une même entité (même si les compagnies garderont leurs noms et leurs politiques de prix propres…) C’est là aussi un danger pour des acteurs comme Ryanair et easyJet, trop gros pour envisager des fusions avec les compagnies comme Lufthansa, BA ou Air France. C’est d’ailleurs pour ça qu’O’Leary tient absolument à racheter Aer Lingus à mon avis. Le modèle « low cost » est passionnant mais il est n’en existe pas un. Les modèles d’easyJet et de Ryanair sont très différents, un Flybe ou un Vueling n’ont pas nnon plus les mêmes modèles. Le modèle Low Cost n’est pas infaillible non plus et promis à toutes les réussites, depuis la crise, deux compagnies low cost ont déjà fait faillite (Myair et Skyeurope) et la fusion Click Air Vueling était nécessaire pour que ces compagnies maintiennent une activité.

  4. L’analyse de Roman est pertinente,claire,agréable à lire est digne d’un dirigeant -bon gestionnaire et fin stratège-d’une compagnie aérienne.
    Une analyse qui devrait redonner des couleurs aux grandes compagnies traditionnelles européennes;je ne sais si British Airways,avec ses nouveaux plans de suppression d’emplois de navigants,est aussi sûre de cette complémentarité dont parle Roman ou si elle craint cette fois-ci la chute.
    Quant à Ryanair,je n’ai jamais compris comment le public pouvait adhérer à sa politique ultra-libérale et suicidaire dans un certain sens.Je reste effaré quand j’apprends qu’elle a été nommée meilleure low-cost!est-ce qu’on prend en compte le traitement social du personnel et l’invention d’une taxe par jour(je sais j’exagère à peine…)pour remplir les caisses.
    Le jour viendra où l’on se rendra compte que Ryanair,brassait beaucoup de clients,mais peu d’argent…