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Trenitalia cesse sa collaboration avec la SNCF

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Depuis 1995, La SNCF et Trenitalia s’étaient associées pour desservir depuis Paris les villes de Turin, Milan, Venise, Florence et Rome, en Italie.

Artesia, filiale commune à la SNCF et Trenitalia, exploite des trains de nuits classiques sur les lignes Paris-Florence-Rome et Paris-Milan-Venise, ainsi que des TGV sur la ligne Paris-Turin-Milan.

Mais la collaboration entre les deux sociétés de chemin de fer va s’arrêter en septembre 2011 en raison de dysfonctionnements constatés dans l’exploitation de ces lignes.

Les trains de nuits arrivent pratiquement toujours en retard et les passagers du TGV de la ligne Paris – Milan sont obligés de prendre un bus à la gare de Modane pour prendre un autre train de l’autre côté de la frontière.

Trenitalia va donc changer de partenaire et a décidé de s’associer à Veolia Transport pour exploiter les lignes Paris-Florence-Rome et Paris-Milan-Venise.

Veolia est une entreprise qui a une solide expérience du transport ferroviaire puisqu’elle exploite 1 298 trains de voyageurs dans 7 pays, notamment à Boston, Miami et San Diego aux États-Unis, dans le Schleswig-Holstein et sur la ligne Leipzig – Berlin – Rostock en Allemagne, entre Malmö et Stockholm en Suède, dans la province du Limbourg aux Pays-Bas et dans la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur en France.

Veolia Transport exploite aussi 4 trains touristiques en France qui accueillent 700 000 passagers par an : Le Petit Train de la Rhune (Pyrénées-Atlantiques), le Chemin de fer de La Mure (Isère), la Vapeur du Trieux (Côtes-d’Armor) et les Chemins de fer de Provence (Alpes Maritimes et de Haute Provence).

Veolia Transport est également propriétaire d’Eurolines, le premier réseau européen low cost de lignes régulières par bus avec 500 véhicules desservant 1200 destinations.

En 2012, les deux sociétés comptent ouvrir de nouvelles lignes en faisant circuler trois fois par jour un TGV entre Lyon, Chambéry et Turin.

Cette nouvelle association sera sans doute bénéfique aux voyageurs puisque le TGV italien surnommé « Freccia Rossa », la Flèche Rouge, proposerait des tarifs 30% inférieurs à ceux de la SNCF.

La Freccia Rossa est le nom donné à l’ETR 500 (Elettro Treno Rapido), le premier train à grande vitesse non pendulaire fabriqué en Italie. Contrairement aux trains de type Pendolino exploités sur la plus grande partie du réseau ferroviaire italien, l’ETR 500 peut dépasser les 300 km/h en exploitation commerciale.

Les ETR 500 circulent sur les lignes à grande vitesse Rome – Naples, Milan – Turin, Milan – Bologne – Florence – Rome – Naples, et Milan – Vérone – Venise.

Trenitalia compte exploiter d’ici 2012 l’ETR 500 sur les lignes Milan – Gênes, Milan – Lyon et Naples – Salerne – Messine par le pont de Messine

De son côté la SNCF continuera de desservir l’Italie au départ de Paris par l’intermédiaire du premier opérateur privé de transport ferroviaire de voyageurs à grande vitesse dans ce pays, NTV (Nuovo Trasporto Viaggiatori), dont l’entreprise française à acquis 20% des parts.

NTV lancera ses premiers trains en 2011 et à l’horizon 2015, la compagnie espère transporter 10 millions de passagers par an sur les lignes à grande vitesse reliant les principales villes italiennes (Turin-Milan-Rome-Naples, Rome-Naples-Bari et Rome-Bologne-Venise), captant environ 20% du marché italien des trains à grande vitesse.

NTV va exploiter une flotte de 25 rames du nouveau train à très grande vitesse du constructeur français Alstom : l’AGV, le successeur des TGV avec une motorisation répartie le long de la rame et plus d’espace pour les voyageurs.

Lors des essais le 12 décembre 2010, l’AGV a atteint la vitesse de 330 km/h sur la ligne Milan – Bologne. Les rames d’AGV circuleront sous le nom « .Italo » et les voyageurs disposeront d’internet et de la télévision par satellite, ainsi que d’écrans individuels.

Voyage en Italie





Article rédigé le 18 Fév, 2011




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Une Réponse »

  1. Que d’optimisme dans cet article! Et que d’illusions bien déçues en novembre 2011!

    Au jour d’aujourd’hui, les ETR500 ne sont pas homologués en France. Et Trenitalia a renoncé à cette homologation pour cause de coût. Donc la Fresciarossa à -30% dans l’hexagone, c’est pas pour demain.

    Chez les concurrents, aucun dossier d’homologation ni demande de sillon n’a été fait pour les AGV de NTV… Les vétustes TGV France-Italie quant à eux ont été interdits de passer la frontière pendant de longs mois pour cause de changement de norme italienne. Et après de coûteux bricolages, ils restent interdits de ligne à grande vitesse transalpine.

    Résultat: AUCUNE liaison TGV transalpine, ni train de jour n’est en vente à compter du 12/12/11. Et la SNCF ne communique pas sur le sujet…

    Quant aux trains de nuit d’Artesia. La SNCF les abandonne, et Trenitalia n’en reprend qu’un sur 2 en partenariat avec Veolia.

    Veolia n’a ni matériel homologué ni personnel qualifié pour opérer des trains de voyageurs en France. Elle va donc les louer… à une filiale de la SNCF.

    Et s’il est vrai qu’elle opère quelques trains de banlieue en Allemagne, où 3 lignes secondaires en France en sous-traitance pour la SNCF, sa licence pour l’exploitation des trains lui a été retirée dans de nombreux endroits (au Royaume-Uni, par exemple), et a cédé toute son activité Fret à Eurotunnel et la SNCF… C’est surtout en tant qu’opérateur de bus, en délégation de service public (donc sans concurrence) qu’elle brille. Mais l’exploitation d’un train est un autre métier…

    Quant à la fiabilité, la ponctualité et la propreté des trains italiens, mieux vaut ne pas en parler…

    Bilan: 2 relations de jours et une de nuit perdue pour le client, et aucune concurrence sur les prix. Des économies d’exploitation pour la SNCF, plus un gain de parts de marchés dans la location de matériel, le reste des gains allant à Veolia et Trenitalia pour l’unique relation qu’ils exploite. Le top…