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Histoire du Suriname



Fort ZeelandiaAvant l'arrivée des Européens, le territoire correspondant aujourd'hui au Surinam était peuplé de tribus d'Amérindiens, Arawaks et Caribes. Les Arawaks et les Caribes s'installèrent sur la côte tandis que d'autres tribus indigènes, plus petites, s'établirent dans la forêt tropicale.

Les Néerlandais commencèrent a explorer le territoire en 1581 et, durant la première moitié du XVIIe siècle, des négociants anglais colonisèrent la région, y introduisant des esclaves noirs pour travailler dans leurs plantations.

Poussés par la légende de l'El Dorado, La Compagnie Hollandaise des Indes Occidentales construisit un fort à Kyk-over-al en 1616, le premier à être bâti en Guyane. Mais leurs tentatives pour s'installer à l'intérieur des terres échouèrent.

En 1650, le Gouverneur de la Barbade Lord Willoughby fournit un navire à Anthony Rowse dans le but de construire fort Willoughby et une colonie appelée Willoughbyland le long du Suriname et du Para. En 1663, la colonie compta 1 000 Blancs, 3 000 esclaves Noirs et un certain nombre de Juifs venus du Brésil et d'Europe.
Mais la colonie fut envahie par une flotte de sept navires hollandais dirigée par Abraham Crijnssen le 26 février 1667, et Fort Willoughby fut prise le jour suivant et rebaptisée Fort Zeelandia.
Le 31 juillet 1667, les Britanniques cédèrent cette partie de la Guyane aux Néerlandais en échange de la Nouvelle-Amsterdam (la future New York des Etats-Unis), selon les conditions établies par le Traité de Breda.

Les britaniques tenteront cependant de reprendre le Suriname aux hollandais en 1673, mais ils furent défaits à nouveau et la Grande-Bretagne fut contrainte de reconnaître la souveraineté de ces terres par les Pays-Bas en signant le Traité de Westminster en 1674.

Plus d'un siècle plus tard, les anglais s'installèrent de bnouveau au Suriname en profitant de l'occupation des Pays-Bas par la France en 1799. Les hollandais purent récupérer le territoire en 1816, un an après la chute de Napoléon Ier.

L'esclavage fut aboli en 1863, et de nombreux émigrants venus d'Inde et d'Indonésie s'établirent sur le territoire. En 1922, le Suriname devint partie intégrante du territoire des Pays-Bas, mais une nouvelle constitution adoptée en 1954 lui conféra une large autonomie au sein du royaume.


Indépendance du Suriname


Ronald Venetiaan et ObamaLe 25 novembre 1975, le Parlement néerlandais décida d'accorder l'indépendance au Suriname, doté d'une constitution de type parlementaire, et Henck Arron, homme politique d'origine créole, devient alors Premier ministre. Une centaine de milliers d'habitants décidèrent cependant de conserver la nationalité hollandaise et émigrèrent vers les Pays-Bas.

En février 1980, Arron fut renversé par un coup d'État militaire et le colonel Bouterse s'installa à la tête du pays. Il mit fin au régime démocratique et gouverna par décret en tant que commandant en chef de l'armée et président du Centre politique.

Cependant, l'agitation sociale gagna la population et une guérilla éclata en 1986, provoquant une déstabilisation de l'économie nationale. Le processus de démocratisation fut symbolisé par l'instauration d'une nouvelle constitution, approuvée en 1987, et qui restaura un gouvernement civil et organisa des élections parlementaires.

En janvier 1988, Ramsewak Shankar fut élu président par l'Assemblée nationale, et Arron devint vice-président. Mais Bouterse continua à tenir les rênes du pouvoir et il renversa le gouvernement de Shankar en décembre 1990.

De nouvelles élections législatives eurent lieu en mai 1991 et en septembre de la même année, Ronald Venetiaan devint président et engagea le pays vers la signature d'un accord de paix avec les rebelles.

L’arrivée au pouvoir de Jules Wijdenbosch en 1996, permet de stabiliser la situation économique et la croissance repart au Suriname. Mais l'embellie est de courte durée et la monnaie est dévaluée, agravant le déficit budgétaire et laissant l'inflation grimper.

Johannes Ronald Venetiaan est de nouveau élu président du Suriname en 2000. Il prend de nouvelles mesures pour redresser l'éconmie du pays, l'inflation est réduite et les exportations de bananes, d'or et de bois entre autres permettent d'équilibrer la balance commerciale. En 2004, grâce à un bilan plutôt positif, Johannes Ronald Venetiaan est reconduit au pouvoir par les électeurs.

En mai 2006, de fortes pluies provoquent de graves inondations et 175 villages sont pratiquement rayés de la carte, ensevelis sous deux mètres de boue. Le Gouvernemant fait alors appel à l'aide internationale.
Cette même année, des conflits opposent le gouvernement et les associations de défense des indigènes à propos de nouvelles lois su l'exploration minière qui obligerait les tribus à quitter leur territoire.

En 2007, un conflit éclate entre le Guyana et le Suriname à propos de la souveraineté d'une zone maritime qui recèlerait 15 milliards de barrils de pétrole et autant de gaz.

Le 25 mai 2010, l'ex-dictateur Dési Bouterse remporte les élections avec seulement 40% des voix. Il ne dispose que de 23 sièges au parlement sur les 51 prévus, mais en comptant sur le soutien de Ronnie Brunswijk (7 sièges) et de Paul Somohardjo (6 sièges), il est élu président du Suriname le 16 juillet 2010 et assume ses fonctions le 12 août 2010.

Géographie du Suriname


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