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Histoire du Honduras



Cathédrale de ComayaguaLe territoire qui correspond au Honduras actuel fut un foyer de la civilisation maya durant le Ier millénaire apr. J.-C., les ruines de Copán en témoignent. Il fut envahi ensuite par les Aztèques, puis par les Mosquitos.
En 1502, la région fut découverte par Christophe Colomb. La population indigène fut alors décimée par la conquête espagnole et par les maladies qu'amenèrent les colons. Très vite cependant, les peuples se mélangèrent et les métis devinrent le groupe ethnique dominant du Honduras.

En 1523, Hernán Cortés, au cours d'une expédition punitive contre des soldats rebelles, commença la conquête du territoire. La découverte de l'or dans le pays en fit cependant un foyer d'intrigues et de conflits pendant plusieurs années. Ce fut le lieutenant de Cortés au Guatemala, Pedro de Alvarado, qui vint finalement à bout de tous ses rivaux, en 1539.

En 1540, les Espagnols firent de Comayagua la capitale de leur colonie. D'autres communautés espagnoles s'installèrent dans les vallées du Honduras où elles demeurèrent très isolées.

La production minière dans la région de Comayagua commença à décliner en 1560 et de nouvelles découvertes d'argent en 1569 furent à l'origine de la fondation de Tegucigalpa. La production d'argent était au plus fort en 1584 mais déclina rapidement en raison du manque de main d'oeuvre, de capital, de mercure nécessaire à la production et les difficultés du terrain.

Un de principaux problèmes rencontrés par les espagnols au Honduras, c'était la présence des anglais au nord du pays. Au cours des premières années les pirates attaquèrent continuellement les colonies. En 1643, une expédition anglaise détruisit la ville de Trujillo, le port principal du Honduras. Au XVIIème les anglais colonisèrent les Îles de la Baie et le nord du Honduras avec l'aide des tribus Sambos et Misquitos qui attaquaient les colonies espagnoles.

Au XVIIIème, l'Espagne est gouvernée par la dynastie des Bourbons qui fit des efforts pour s'imposer aux Caraïbes. Le fort de San Fernando de Omoa fut construit en 1752 et les espagnols purent revenir à Trujillo en 1780, se servant du port comme base d'opérations pour attaquer les anglais et reprendre le contrôle des Îles de la Baie.

À la fin de la période coloniale, la majeure partie du Honduras était une province peu peuplée, rattachée à la capitainerie générale du Guatemala, sous administration espagnole, et dont la plupart des habitants se consacraient à l'agriculture ou à l'élevage de subsistance. Le pays, après avoir fourni essentiellement des métaux, procura de grandes quantités de denrées alimentaires et de bétail aux régions exportatrices d'indigo du Salvador et du Guatemala.


Indépendance du Honduras


United Fruit au HondurasDe 1821 à 1823, la région fut intégrée à l'empire mexicain d'Iturbide, avant d'être incorporée aux Provinces-Unies de l'Amérique centrale, entre 1824 et 1838.

Indépendant du Mexique en 1838, le Honduras appartint, entre 1842 et 1844, à une confédération regroupant le Salvador et le Nicaragua, et fit de Francisco Morazán son premier président. Le Guatemala et d'autres pays voisins plus puissants exercèrent néanmoins une grande influence dans la politique du Honduras tout au long du XIXe siècle. De 1840 jusqu'aux années 1870, le pays fut fréquemment dirigé par des dictatures conservatrices. Les élections avaient peu de signification et les révolutions étaient fréquentes.

À la fin du XIXe siècle et au début du XXe, l'État fut dominé par des dictateurs libéraux, comme Marcos A. Soto, en 1876.

Au cours du XXe siècle, l'importance croissante des plantations de bananiers mirent le pays sous la coupe des compagnies fruitières américaines telles que United, Standard et Cuyamel. La United Fruit Company acheta Cuyamel, en 1929, et fit du Honduras une "république bananière". Même si elles contribuèrent peu au développement général du pays, les compagnies fruitières lui donnèrent une denrée d'exportation majeure, développèrent les zones portuaires des Caraïbes et firent, indirectement, de San Pedro Sula une zone de population importante.

En 1933, Tiburcio Carías Andino, soutenu par la United Fruit Company, parvint au pouvoir et exerça une dictature énergique jusqu'en 1948. Juan Manuel Gálvez lui succéda et entreprit de moderniser le pays. Sa politique engendra une grève générale des ouvriers des plantations bananières, en 1954. Cette grève marqua le déclin de l'influence de la United Fruit. C'est sous la présidence de Gálvez que le Honduras adhéra à l'Organisation des États de l'Amérique centrale.

En 1954, un régime démocratique fut mis en place et le libéral Ramón Villeda Morales devint président de la République. Il fit adhérer le pays au Marché commun centre-américain (MCCA) et lança des programmes en faveur d'une réforme agraire et de l'éducation. En 1963, sa politique contestée, associée à l'appréhension provoquée par la montée du communisme à Cuba, déboucha sur un coup d'État, conduit par le colonel Osvaldo López Arellano.


Retour à la démocratie


Plantation après de passage de MitchÀ la fin des années 1970 et dans les années 1980, le problème central du Honduras fut l'instabilité politique qui régnait dans les pays voisins. En 1980, Paz García signa donc un traité de paix avec le Salvador.
Lors des élections de novembre 1981, le candidat du Parti libéral, Roberto Suazo Córdova, remporta la présidence, marquant le retour des civils au pouvoir. Les militaires, cependant, gardèrent une influence considérable. Le Honduras devint une base pour les guérilleros luttant contre le gouvernement du Nicaragua et les États-Unis entreprirent alors une série d'exercices militaires, afin d'exercer une pression supplémentaire sur le gouvernement sandiniste.

En 1985, José Simón Azcona Hoyo fut élu président. Il fut remplacé par Rafael Leonardo Callejas, en 1989. Son gouvernement fut accablé par des grèves, alors qu'il était aux prises avec une situation économique désastreuse.

En 1993, Carlos Roberto Reina remporta l'élection présidentielle face à Callejas. Il s'engagea dans la voie des réformes économiques et des mesures d'austérité.

En 1998, Carlos Roberto Flores Facussé succède à Carlos Roberto Reina et engage une politique pour redresser l'économie du Honduras. Mais il doit faire face au mécontentement d'une population qui vit chaque jour un peu plus dans la pauvreté.

Entre le 29 octobre et le 3 novembre 1998 l'ouragan Mitch déversa des quantités phénoménales d'eau sur le Nicaragua et le Honduras, ce dernier étant le plus durement touché. San Pedro Sula se retrouva sous un mètre d'eau et le cratère du volcan Casita fut inondé et s'effondra sous la pression des eaux, provoquant la mort de 2 000 personnes. Après le passage de l'ouragan on dénombra 5 657 morts et 8 058 disparus au Honduras, 285 000 personnes se retrouvèrent sans abris.

En 2002, c'est Ricardo Maduro Joest, candidat du Parti National, qui accède à la fonction de Président de la République. Manuel Zelaya, candidat du Parti libéral remporte les élections présidentielles de novembre 2005 contre Porfirio Lobo, candidat du Parti national et devient le nouveau Président du Honduras.

Influencé par Hugo Chavez, le président du Venezuela, Zelaya opére un virage à 180° dans sa politique en tournant le dos aux Etats-Unis. Suite à l'organisation d'un référendum jugé inconstitutionnel, l'armée destitue Zelaya le 28 juin 2009 et le Congrès vote pour placer le libéral Roberto Micheletti à la tête du pays. Zelaya est conduit au Costa Rica par les militaires mais celui-ci revient au Honduras le 21 septembre pour se réfugier dans l'ambassade du Brésil à Tegucigalpa.

Des élections générales sont organisées le 29 novembre avec près de 300 observateurs internationaux. Porfirio Lobo Sosa du Parti National du Honduras l'emporte et devient président du Honduras le 27 janvier 2010. Lobo Soasa proclame alors l'amnistie générale et signe un sauf-conduit à Manuel Zelaya pour qu'il puisse quitter l'ambassade du Brésil et rejoindre la République Dominicaine.
Au mois de mai 2011, le Honduras esyt réintégré au sein de l'OEA (l'Organisation des Etats Américains), organisation de laquelle le pays avait été expulsé suite à la destitution de Zelaya.

Géographie du Honduras


Livres d'Histoire

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