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Histoire de l'Uruguay



Santo Domingo SorianoLes Amérindiens Charruas, une petite tribu fuyant les guaranis, étaient les plus nombreux à habiter l'actuel Uruguay au moment de la conquête du Rio de la Plata par les Espagnols.
L'arrivée des Européens date de 1516, lorsque le territoire fut découvert par l'explorateur espagnol Juan Díaz de Solís, qui navigua sur le río de La Plata. Cependant, les tentatives de colonisation européenne furent longtemps découragées par les Charruas.

Sébastien Cabot, un navigateur vénitien aux ordres du Roi d'Espagne, fit construire un fort en 1527 à l'embouchure du Río San Salvador. Le fort fut détruit par les indiens Charruas et ce n'est que le 30 mai 1574 que la première ville espagnole en Uruguay fut fondée par Juan Ortiz de Zárate, la ville de San Salvador (Dolores de nos jours).

La colonisation de l'Uruguay allait surtout commencer avec l'arrivée des missionaires jésuites en 1624 qui fondèrent une mission au bord du Río Negro. Cette mission située non loin du Río Uruguay s'appelait Santo Domingo Soriano et donna naissance à la ville actuelle de Soriano.

Mais la résistence des indigènes était forte, et l'absence d'or et d'argent sur ce territoire n'encourageait pas les espagnols à s'installer au-delà de la Bande Orientale, c'est à dire la zone situé à l'est du Río Uruguay. Les espagnols y amenèrent du bétail qui s'adapta rapidement à leur nouvel habitat.
L'expansion des portugais au Brésil commença à inqiéter les espagnols qui décidèrent de renforcer leur présence en Uruguay.

Entre 1680 et 1683, contestant la possession espagnole de la région, les colons portugais établirent plusieurs colonies en bordure du Río de La Plata, dont celle de Colonia del Sacramento située en face de Buenos Aires.
En 1723, les portugais commencèrent à fortifier une zone proche de la baie de Montevideo, mais une expédition espagnole en provenance de Buenos Aires les força à abandonner les lieux. C'est à partir de cette date que furent envoyées 6 familles de Buenos Aires puis d'autres venant des Canaries pour peupler la ville de Montevideo. Le 24 décembre 1726 la ville de San Felipe y Santiago de Montevideo était fondée officiellement par Bruno Mauricio de Zabala.

Les rivalités hispano-portugaises se poursuivirent au cours du XVIIIe siècle, avant de s'achever en 1777, avec l'établissement de l'autorité espagnole dans toute la région dépendant de la vice-royauté de Buenos Aires.


L'indépendance de l'Uruguay


les 33 immortelsCependant, en 1810 et en 1811, sous la conduite du général José Gervasio Artigas, des révolutionnaires uruguayens s'unirent aux patriotes de Buenos Aires, en révolte contre l'Espagne. Les autorités espagnoles furent alors chassées de Montevideo, en 1814, et un gouvernement national fut constitué en 1815. Mais les Portugais du Brésil profitèrent de la situation et décidèrent d'envahir le territoire. La conquête portugaise s'acheva en 1821, avec l'annexion de la région sous le nom de Provincia cisplatina.

Toutefois, cette domination ne fut pas acceptée par tous et un groupe d'insurgés, appelés les Trente-Trois Immortels, commandés par Juan Antonio Lavelleja, revendiquèrent à nouveau l'indépendance du pays en 1825; aidés par l'Argentine, ils combattirent avec succès les Brésiliens lors d'une guerre qui dura deux ans. L'indépendance de l'Uruguay fut finalement reconnue en 1828.

La République Orientale (Uruguay) fut instaurée et une Constitution fut proclamée en 1830. Mais l'indépendance du pays fut rapidement suivie de tensions qui aboutirent à une guerre civile. Celle-ci se cristallisa autour des partisans du président Manuel Oribe et ceux du premier président du pays, Fructuoso Rivera; les premiers, conservateurs, étaient appelés Blancos et les seconds, libéraux, Colorados, en raison de la couleur de leurs drapeaux respectifs. La "grande guerre" entre les deux partis éclata en 1839 et se prolongea jusqu'en 1851. Suite à ce conflit interne, l'Uruguay, allié du Brésil et de l'Argentine, s'engagea dans une guerre contre le Paraguay à partir de 1865, et ce, jusqu'en 1870.

De 1865 à 1958, ce sont les libéraux qui conservèrent le pouvoir en Uruguay. Un de ses dirigeants, José Batlle y Ordóñez, marqua l'histoire du pays. Durant sa présidence, entre 1903 et 1915, il instaura un régime démocratique collégial et des réformes visant à promouvoir le progrès économique et social du pays furent mises en place. L'Uruguay devint bientôt connu comme une des nations les plus progressistes d'Amérique du Sud.

Les années 1950 virent la victoire d'Andrés Martínez Trueba, du Parti Colorado. En 1952, un amendement constitutionnel abolit la charge de président et transféra le pouvoir exécutif au Conseil national, un gouvernement collégial de neuf membres.


Troubles et retour vers la démocratie


Pepe MujicaEn 1958, après 93 ans de Gouvernement Colorado, le Parti Blanco remporta les élections avec une écrasante majorité. Le nouveau gouvernement engagea des réformes économiques; cependant, il dut faire face à l'agitation populaire et à des troubles sociaux.

Les Blancos restèrent au pouvoir jusqu'en 1966. Cette année-là, les deux partis se mirent d'accord pour soutenir une mesure visant à rétablir le système présidentiel, laquelle fut approuvée par référendum, en novembre. Cette nouvelle Constitution entra en vigueur en février 1967. Au même moment, les élections générales furent remportées par les Colorados et le général Oscar Daniel Gestido fut élu président. À la mort de Gestido, le vice-président Jorge Pacheco Areco lui succéda et entreprit une politique anti-inflationniste. Mais la situation économique demeurait critique; elle provoqua une grande agitation et une organisation de guérilleros appelés les Tupamaros intensifia ses offensives, en vue de renverser le gouvernement.

Lors de l'élection du 28 novembre 1971, le candidat Colorado, Juan María Bordaberry, remporta la présidence. Cependant, le pays était en proie à une escalade de la violence, qui culmina en avril 1972, lors des affrontements entre les Tupamaros et l'armée. Le Congrès déclara alors l'état d'urgence et suspendit les garanties constitutionnelles. De plus, tout au long de l'année, des grèves se multiplièrent, en réaction à la politique économique et sociale rigoureuse menée par le gouvernement. L'inflation augmenta et la monnaie fut dévaluée à plusieurs reprises.

Bordaberry fut destitué en juin 1976. Aparicio Méndez fut alors élu à la présidence par un nouveau Conseil de la nation, composé de 25 civils et de 21 officiers militaires. Les premières décisions gouvernementales s'orientèrent vers un durcissement du pouvoir : privation des droits politiques et emprisonnements arbitraires; les violations des droits de l'Homme par l'armée furent endémiques. De plus, le pouvoir militaire tenta d'instituer une nouvelle Constitution, soumise à un référendum en novembre 1980, mais celle-ci fut rejetée. Le 1er septembre 1981, le général Gregorio Álvarez fut installé à la présidence de la République, mais il se heurta à la difficile situation intérieure.

Progressivement, les divers partis politiques furent légalisés et une nouvelle élection présidentielle se déroula. Elle se solda par la victoire de Julio María Sanguinetti, membre du Parti Colorado, qui entra en fonctions le 1er mars 1985. Une loi d'amnistie, couvrant tous les membres de l'armée accusés de violations des droits de l'Homme entre 1973 et 1985, fut votée en décembre 1986 et confirmée par référendum, en avril 1989. En novembre de la même année, Luis Alberto Lacalle du Parti national (ou Parti blanco) fut élu président.

L'élection de novembre 1994 vit à nouveau la victoire de Julio María Sanguinetti, du Parti Colorado. Celui-ci se lança dans une réforme de l'État et tenta de rendre le pays compétitif, en particulier face à ses partenaires du Mercosur, auquel l'Uruguay avait adhéré dès le mois de mars 1991.

En 1999, Jorge Batlle Ibáñez du parti Colorado remporte les élections présidentielles face au candidat de centre-gauche (Frente Amplio) Tabaré Vazquez. Celui-ci lui succédera en remportant les présidentielles de 2004, confirmant le virage à gauche de l'Amérique Latine après la victoire des candidats plus marqués vers le social en Argentine, au Brésil, au Pérou, au Venezuela et en Bolivie.

Aux élections législatives de 2009, le Frente Amplio obtient 48% des suffrages contre 29,4% pour Parti National et 17,5% pour le Parti Colorado. Le 29 novembre 2009 Pepe Mujica, le candidat du Frente Amplio, est élu Président de la République d'Uruguay avec 52,4% des voix.

Géographie de l'Uruguay


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