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Histoire du Nicaragua



NicaraoLe Nicaragua fut peuplé à la fois par les Mayas et les Nahuas qui occupèrent la dépression centrale et par les Miskitos (ou Mosquitos), les Ramas et les Sumus qui s'installèrent sur la côte de la mer des Caraïbes.

Christophe Colomb fut le premier européen à mettre les pieds sur les terres du Nicaragua le 12 septembre 1502 quand il chercha un abri pendant une tempête alors qu'il doublait l'embouchure du Río Coco.

Les premiers colons espagnols conduits par Gil Gonzáles Dávila pénètrèrent au Nicaragua en 1522, prenant contact avec le puissant chef de tribu Nicarao. Pendant leur expédition, des milliers d'indigènes furent baptisés mais les espagnols durent cependant rejoindre le Panama sans avoir fonder une seule ville en raison des attaques de ces derniers.

En 1524, Francisco Hernández de Córdoba entreprit une nouvelle expédition et fonda les deux premières villes du Nicaragua : Granada au bord du lac Cocibolca, et Santiago de los Caballeros de León sur les rives du lac Xolotlán.

Sous la gouvernance de Pedrarias Dávila le Nicaragua subit une forte baisse de la population à cause des maladies importées par les espagnols et la chasse aux indiens pour en faire des esclaves dans les mines de Potosi.

Pendant la période coloniale, le Nicaragua faisait partie de la Capitainerie Générale du Guatemala et représentait la principale voie de communication entre l'océan Atlantique et l'océan Pacifique.

El Realejo fut le principal port sur l'océan Pacifique et on y construisit des galions pour rejoindre Manille aux Philippines et Acapulco au Mexique. Entre les XVIème et le XIXème siècle, El Realejo était un des principaux ports dédié au commerce des esclaves vers le Pérou, l'Equateur ou la Colombie. El Realejo servait même de centre de réserve des richesses issues du commerce avec la Chine via Manille, et d'or pour l'Espagne, le port étant protégé des attaques des pirates anglais.

Au XVIIIème siècle, les anglais s'établirent sur la Côte des Mosquitos, tout le long de l'océan Atlantique. Ils maintenèrent de bonnes relations avec les espagnols et fondèrent la ville de Bluefields.

A la cour de Cadix, l'Intendance du Nicaragua était représentée par José Antonio López de la Plata qui, avec son collègue du Costa Rica Florencio del Castillo, obtint la création de la Province du Nicaragua et du Costa Rica comme entité politique et administrative indépendante du Guatemala. Mais la province disparut lors de la restauration absolutiste de 1814 et fut rétablie en 1820 quand la Constitution de Cadix fut de nouveau en vigueur.


Indépendance du Nicaragua


Ferrocarril del PacificoL'indépendance fut proclamée en 1821 et, en 1823, le Nicaragua devint membre des Provinces-Unies d'Amérique centrale dont il se sépara en 1838 pour devenir une république indépendante.
Idéale pour la construction d'un canal reliant l'océan Pacifique à l'océan Atlantique, la position du Nicaragua attisa les ambitions des Britanniques qui établirent un protectorat sur la côte des Mosquitos, entre 1841 et 1848.

Pendant les sept décennies qui suivirent l'indépendance, les gouvernements libéraux et conservateurs alternèrent au pouvoir non sans rivalités. En 1855, William Walker, un aventurier américain à qui les libéraux avaient demandé un soutien, envahit le pays à la tête d'une armée de mercenaires et s'autoproclama président. Il fut évincé en 1857.

Les libéraux reprirent le pouvoir en 1893 mais, en 1909, un coup d'État soutenu par les États-Unis redonna le pouvoir aux conservateurs. À partir de 1912, le Nicaragua tomba sous la dépendance des États-Unis qui y stationnèrent des troupes. Leur retrait en 1933 laissa le pays à la merci du général Anastasio Somoza García appuyé par la garde nationale.

En 1934, Augusto César Sandino, chef des guérilleros qui avaient combattu la présence américaine, fut assassiné alors qu'il participait à des négociations de paix. Somoza s'autoproclama président en 1936 et imposa au pays sa dictature jusqu'à son assassinat en 1956. Ses fils lui succédèrent, Luis jusqu'en 1963 et Anastasio de 1967 à 1969, année où il fut renversé. Le détournement des fonds de soutien envoyés à la suite du tremblement de terre qui détruisit Managua et provoqua la mort d'au moins cinq mille personnes en 1972 nourrit un fort sentiment d'hostilité à l'égard du clan Somoza et contribua à la montée du Front sandiniste de libération nationale, nommé ainsi en hommage à César Sandino.


La Guerre Civile


Guerre civile au NicaraguaAprès l'assassinat en 1978 du directeur du principal journal d'opposition, Pedro Joaquín Chamorro, des émeutes éclatèrent. Les sandinistes prirent d'assaut le palais national à Managua et une guerre civile s'ensuivit. En juillet 1979, après plusieurs mois de combats qui auraient provoqué la mort de cinquante mille personnes, Anastasio Somoza fut contraint de quitter le pays.

Les sandinistes mirent en place un programme économique d'inspiration socialiste comprenant notamment des nationalisations et une réforme agraire. La Constitution de 1974 fut suspendue.
Inquiet de voir les sandinistes aider les rebelles marxistes au Salvador, le gouvernement américain interrompit son aide économique au Nicaragua en 1981 et finança l'opposition des contras, puis imposa au pays un embargo commercial, pénalisant sévèrement l'économie.

À la faveur des négociations engagées sous l'égide du président costaricain Óscar Arias Sánchez en 1987 entre sandinistes et contras, le gouvernement sandiniste, dirigé depuis 1985 par Daniel Ortega, consentit à organiser des élections libres en 1990 en contrepartie du désarmement des contras.


Retour à la démocratie


Daniel OrtegaOrtega fut battu par Violeta Barrios de Chamorro, veuve du directeur du journal assassiné en 1978, candidate soutenue par une coalition conservatrice, l'Union nationale de l'opposition (UNO), mais aussi par les États-Unis qui s'engagèrent à mettre un terme à leur embargo et à apporter leur aide au pays.

Cependant, malgré l'élection démocratique de Violeta Chamorro, les rivalités entre des bandes armées constituées d'anciens sandinistes et d'anciens contras ont contribué à maintenir un climat d'insécurité. De plus, la situation économique est restée très précaire, d'autant que le gouvernement a dû constamment faire face à des mouvements de grève.

En octobre 1996, le représentant de la droite libérale, Arnoldo Alemán, fut élu à la présidence de la République contre Daniel Ortega. Aux termes de la Constitution, la présidente sortante, Violeta Chamorro, ne pouvait briguer un nouveau mandat.
Ortega s'était présenté aux élections présidentielles de 1997 avait obtenu 40% des votes, mais il est battu par Arnoldo Aleman Lacayo à la tête une alliance entre les libéraux et le parti de centre, appelée Alianza Liberal.

Enrique José Bolaños Geyer, vice-président dans le gouvernement d'Arnoldo Alemán remporte le 6 novembre 2001 les élections présidentielles qui l'opposaient une fois encore à Daniel Ortega.

Le 10 janvier 2002, Enrique José Bolaños Geyer assume la fonction de Président du Nicaragua. Il se distance de la politique d'Arnoldo Alemán mais doit faire face aux députés fidèles à l'ancien président.

Le 5 novembre 2006, Daniel Ortega remporte les élections avec seulement 38% des voix face à une opposition divisée en deux groupes qui avaient reccueilli plus de 50% des suffrages.
C'est le 10 janvier 2007 que Danier Ortega assume la présidence de la République. Il décide alors de rétablir la gratuité de l'éducation et de la santé au Nicaragua. Il revient cependant sur certaines lois mises en place par les sandinistes comme le droit à l'avortement qui est supprimé.

Le 6 novembre 2011, Daniel Ortega est réélu à la présidence du Nicaragua en obtenant plus de 62% des voix.

Géographie du Nicaragua


Livres d'Histoire

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