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Histoire du Guatemala



Site Maya de TikalLes basses terres du Petén, dans le nord du pays, furent le foyer de la civilisation maya classique, dont l'apogée se situe entre le VIIe et le IXe siècle apr. J.-C. Les Mayas sont à l'origine de la diffusion de l'art, de l'architecture, de la céramique et de l'écriture guatémaltèques, et le site de Tikal abrite encore les ruines de 3 000 structures dont des temples pyramidaux, des places et de nombreux monuments. Entre 1250 et 1520 se sont organisés les premiers États (Quiché, Cakchiquel), dont les guerres perpétuelles devaient faciliter la colonisation espagnole.

C'est un lieutenant d'Hernán Cortés, Pedro de Alvarado, qui conquit le pays, en 1524. Santiago de Guatemala, la première capitale, fut fondée en 1527. En 1542, le pays forma la capitainerie générale du Guatemala, sous la dépendance du vice-roi du Mexique.

Le 11 septembre 1541, Santiago de los Caballeros (Ciudad Vieja) fut ensevelie par un torrent de boue suite à l'éruption du volcan de Agua et la capitale du Guatemala fut transférée à Antigua.

Pendant la période coloniale, la Capitainerie Générale du Guatemala dépendant de la Vice-Royauté du Mexique et s'étendait du Chiapas jusqu'au Costa Rica. N'étant pas aussi riche en minerais précieux comme le Mexique ou le Pérou, le Guatemala fut essentiellement une terre destinée à l'agriculture. Ses principales ressources étaient la canne à sucre, le cacao, les bois précieux ou l'indigo pour teindre les textiles.

En 1562 le premier Evêque du Guatemala, Don Francisco Marroquín, fonda le Collège Universitaire de Saint Thomas, une des premières universités du Nouveau Monde.

En 1773, de puissants séismes ravagèrent la ville d'Antigua (connue à l'époque sous le nom de Santiago de los Caballeros comme la première capitale du pays) et le 2 janvier 1776 la nouvelle capitale fut installée sur l'emplacement de l'actuelle ville de Guatemala Ciudad baptisée à l'époque "Nueva Guatemala de Asunción".


L'indépendance du Guatemala


L'indépendance du GuatemalaLe pays proclama son indépendance le 15 septembre 1821, pour être immédiatement intégré à l'empire mexicain d'Iturbide. Il regagna son autonomie en 1823 puis forma les Provinces-Unies d'Amérique centrale, constituées des actuels Guatemala, Honduras, Salvador, Nicaragua et Costa Rica. La fédération se disloqua en 1839 après une révolte menée par le Guatémaltèque Rafael Carrera, proclamé président à vie en 1854.

À la fin du XIXe siècle, sous la présidence de Justo Rufino Barrios (1873-1885), le pays entra dans une phase d'expansion économique (développement de la culture du caféier et des infrastructures) qui s'accompagna d'une ouverture aux intérêts étrangers, poursuivie sous la présidence de Manuel Estrada Cabrera (1898-1920). C'est à cette époque que l'entreprise américaine United Fruit Company constitua, sur la côte Pacifique, un véritable empire bananier qui devait en faire la première puissance économique du pays.

La politique du général Jorge Ubico, président depuis 1931 et fervent partisan de l'oligarchie foncière, se montra si répressive que celui-ci fut renversé en 1944. Un civil, Juan José Arévalo fut élu président la même année. Il parvint à achever son mandat malgré vingt tentatives de putsch et, en 1948, un contentieux avec la Grande-Bretagne sur la frontière du Honduras Britannique, futur Belize.

Le colonel Jacobo Arbenz Gúzman, élu en 1951, poursuivit la politique progressiste de son prédécesseur, en particulier une réforme agraire qui lésait un grand nombre d'intérêts nord-américains (une partie des terres incultes de l'United Fruit devait revenir à l'État). Bientôt les États-Unis accusèrent Gúzman de sympathies communistes, et son gouvernement fut renversé en 1954 par une armée d'exilés politiques dirigés par le colonel Carlos Castillo Armas, avec l'aide de la CIA. Ce dernier fut nommé, puis élu, la même année. Après son assassinat, en 1957, le général Ydígora Fuentes devait lui succéder.

Au cours de la décennie suivante, le pays entra dans une période de troubles politiques de plus en plus violents opposant la guérilla rurale pro-révolutionnaire (IAR, Mouvement du 13 mai), un pouvoir répressif détenu de fait par les militaires, et des milices d'extrême-droite (Nouvelle Organisation anticommuniste, Main blanche) soutenues par l'armée.

Les assassinats politiques ponctuèrent les mandats du général Carlos Araña Osorio, élu président en 1970, puis, après 1974, du général Kjell Laugerud García. À la même époque, le pays fut victime d'un cyclone dévastateur (1974) et d'un violent tremblement de terre (1976) qui laissèrent un million de Guatémaltèques sans abri. La violence connut alors une augmentation considérable, qui marqua la présidence du général Romeo Lucas García (1978-1982). La guerre civile avait alors déjà fait des dizaines de milliers de victimes.

La victoire des sandinistes en 1979 au Nicaragua exacerba la guérilla, et la répression s'accrut, touchant les Indiens et divers groupes d'opposants (syndicalistes, universitaires, journalistes, etc.). En janvier 1980, trente-neuf Indiens moururent dans l'incendie de l'ambassade d'Espagne, qu'ils occupaient pour réclamer une enquête sur les crimes commis contre leur communauté. Les "disparitions" devinrent une constante du terrorisme d'État. Le 23 mars 1982, deux semaines après l'élection du général Aníbal Guevara à la présidence, un coup d'État militaire installa au pouvoir une junte de trois hommes dirigée par le général Efraín Ríos Montt. Dès juin, celui-ci assuma seul la présidence. Les guérilleros ayant refusé son offre d'amnistie, les activités anti-guérilla s'étendirent dans la campagne, conduisant à un véritable génocide contre les indigènes et les paysans. Ríos Montt fut renversé le 8 août 1983 par le général Oscar Mejía Victores.

L'élection présidentielle de décembre 1985 fut remportée par le démocrate-chrétien Vinicio Cerezo Arévalo, neveu de l'ancien président José Arévalo, et premier président civil depuis vingt-trois ans. Le pays connut une nouvelle montée de violence et d'insécurité en 1986 et 1987 (séquestrations, assassinats).


La fin de la Guerilla


Rigoberta MenchuEn janvier 1996, le conservateur Alvaro Arzu fut élu à la présidence du pays. Il purgea le haut commandement de l'armée des officiers impliqués dans les exactions commises contre la population civile et parvint à signer le 29 décembre 1996 un accord de paix avec la guérilla de l'Union révolutionnaire nationale guatémaltèque (UNRG).
Mettant fin à trente-six ans d'une guerre civile qui a fait plus de 100 000 morts et 40 000 disparus, et a contraint plus de 100 000 personnes à quitter le pays, cet accord prévoit la démobilisation des forces rebelles, la réduction des effectifs de l'armée et la reconnaissance des droits économiques, politiques et culturels de la majorité indienne.

Le prix Nobel de la paix 1992 avait été symboliquement décerné à Rigoberta Menchú, une jeune Indienne Maya exilée au Mexique pour échapper à la persécution. Rigoberta Menchú, désormais porte-parole de la cause des Indiens, est maintenant retournée vivre au Guatemala, comme l'ont fait près de 2 500 personnes depuis 1993.

Alvaro Arzú Irigoyen est remplacé à la tête du Guatemala en 2000 par Alfonso Portillo qui remporte les élections présidentielles et décide d'imposer la loi et l'ordre dans le pays. Mais une vague de violences dans le pays le conduisent à décrété l'Etat d'urgence. 29 décembre 2003 le candidat de la Grande alliance nationale (GANA), Oscar Berger est élu président du Guatemala.

Quatre ans plus tard, les élections présidentielles sont marquées par plusieurs assassinats. Alvaro Colom, le candidat de l'Union Nationale de l'Espoir (Centre Droit) qui avait été battu par Oscar Berger en 2003, remporte les élections de 2007 avec 52% des voix contre Otto Pérez Molina du Parti Patriote. Au cours des ces élections Rigoberta Menchu ne reccueille que 3% des voix.

En 2011, Otto Pérez Molina remporte les élections face à Manuel Baldizon avec 53,8% des voix. Rigoberta Menchu, seule candidate de gauche, ne rassemble que 3,2% des voix au premier tour.

Géographie du Guatemala


Livres d'Histoire

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