Des vestiges architecturaux d'anciennes civilisations remontant à des milliers d'années, en particulier des objets en poterie et des sculptures datant de 3000 ans av. J.-C., ont été découverts dans la région de l'actuel Équateur. Les différentes tribus d'Amérindiens qui vivaient sur ce territoire furent intégrées à l'Empire Inca, qui s'étendait autour de Cuzco et dans la région du lac Titicaca, à partir du XVe siècle.
Les Espagnols débarquèrent pour la première fois sur les côtes du pays au début du XVIe siècle et profitèrent de l'affaiblissement du pouvoir Inca. Les conquistadores, sous la direction de Francisco Pizarro, envahirent le pays en 1532; deux années plus tard, ils devinrent maîtres de la région, qui prit le nom de royaume de Quito.
L'Équateur - ou Audiencia de Quito - fut d'abord un territoire directement placé sous l'autorité du vice-royaume du Pérou. Puis, de 1717 à 1723, celui-ci fut intégré au vice-royaume de la Nouvelle-Grenade, dont le centre était à Bogotá. Par la suite, il retourna sous l'autorité de Lima jusqu'en 1739 et revint de nouveau à la Nouvelle-Grenade.
Cependant, les premières idées d'autonomie commencèrent à se répandre; la première révolte équatorienne contre l'Espagne eut lieu au XIXe siècle. Les forces militaires, menées par le général Antonio José de Sucre, lieutenant en chef de Simón Bolívar, remportèrent la victoire finale en 1822. La région devint alors partie intégrante de la fédération de Colombie, ou Grande-Colombie, dirigée par Bolívar, qui incluait aussi le Venezuela, le Panamá et la Colombie.
En 1830, le pays obtint son indépendance sous le nom de république de l'Équateur. Le premier président fut le général Juan José Flores, un héros de la guerre d'indépendance, qui tenta d'organiser le pays. Mais la politique intérieure du pays fut mouvementée : de 1830 à 1948, l'Équateur connut plus de 62 gouvernements successifs, de type présidentiel, militaire ou dictatorial. Le pouvoir alterna entre les partis conservateurs et les partis libéraux.
L'histoire politique fut marquée par certaines personnalités dont Gabriel García Moreno, président de 1860 à 1875 et Eloy Alfaro, un libéral radical qui dirigea le pays au cours de deux mandats.
En 1948, il devint l'un des membres signataires de la charte de l'Organisation des États américains. Mais ce qui marqua surtout la politique extérieure de l'Équateur fut un conflit frontalier avec le Pérou, qui avait débuté dès 1941. En effet, à cette époque, le Pérou avait envahi l'Équateur au sud de la région amazonienne; la guerre qui s'ensuivit s'acheva par la signature d'un traité (1942), qui attribua au Pérou la moitié du territoire équatorien et presque la totalité de sa forêt amazonienne. Le conflit fut ravivé en 1950 et en 1960.
En 1952, Velasco Ibarra à la tête d'une coalition, fut de nouveau candidat à la présidence de la république; il dirigea le pays pour la troisième fois entre 1952 et 1956, puis entre 1960 et 1961. Une des caractéristiques de ses mandats fut l'instauration d'une politique de grands travaux.
Les successeurs de Velasco Ibarra furent essentiellement des militaires, souvent incapables d'améliorer la difficile situation économique.
Lors des premières élections organisées après le règne des militaires, en juin 1968, Velasco Ibarra fut élu une nouvelle fois. Sa présidence s'orienta alors vers un pouvoir dictatorial. Cependant, en février 1972, il fut une fois encore renversé par un coup d'État, mené par le général Guillermo Rodríguez Lara.
Les années 1970 virent l'apogée de l'exploitation des gisements pétroliers équatoriens. Le pays devint le deuxième plus grand exportateur de pétrole d'Amérique latine, après le Venezuela. Ses revenus pétroliers lui procurèrent les devises étrangères et les fonds d'investissement dont il avait grandement besoin, mais ils stimulèrent également l'inflation et augmentèrent les inégalités sociales.
Un référendum sur le projet d'une nouvelle constitution et la mise en place d'une élection présidentielle future se déroula en 1978. C'est Jaime Roldós Aguilera qui fut élu président en 1979 et la nouvelle constitution prit effet. À l'extérieur, un début de lutte frontalière dégénéra en conflit armé avec le Pérou et s'acheva, en mars 1981, par un arbitrage international.
En mai 1984, León Febres Cordero Rivadeneira devint le nouveau chef de l'État équatorien; il orienta sa politique économique vers un certain libéralisme. Mais son gouvernement dut faire face à des rébellions militaires répétées, dont une révolte en janvier 1987.
En 1992, Sixto Duran Bellen accéda à la présidence. Son mandat fut marqué, en janvier 1995, par de nouvelles tensions frontalières avec le Pérou, qui s'intensifièrent lorsque des conflits violents éclatèrent entre les forces militaires de chaque pays. Le territoire disputé couvre une superficie de 340 km2 dans une région montagneuse qui constitue un débouché sur l'Amazonie et qui est surtout une région riche en ressources naturelles. Des combats se déroulèrent donc au début du mois de janvier. Un cessez-le-feu fut signé en mars, sous l'égide du Brésil, des États-Unis, du Chili et de l'Argentine, afin de permettre la tenue de négociations pacifiques. Une zone de démilitarisation fut créée, mais des tensions persistent. Sur le plan économique, Sixto Duran Ballen institua une loi de développement agraire; la situation s'améliora, en particulier grâce au maintien de la croissance économique.
Élu à la présidence de la République en juillet 1996, Abdala Bucar´m Ortiz afficha un comportement personnel pour le moins excentrique et mit en œuvre un programme d'austérité qui entraîna une croissance vertigineuse des prix. Le 5 février 1997, les syndicats déclenchèrent une grève générale et, deux jours plus tard, le Parlement, cédant à la pression des manifestants, destitua Bucar´m pour incapacité "mentale et physique"; il élut Fabian Alarcon président par intérim, tandis que la vice-présidente Rosalia Arteaga s'autoproclamait présidente.
Les chefs des armées organisèrent alors les négociations entre les deux parties et le Congrès approuva le compromis qui accordait la présidence à Rosalia Arteaga pour quelques jours. Le 11 février, cependant, c'est Fabian Alarcon qui fut élu président par intérim pour dix-huit mois lors d'une session extraordinaire du Congrès.
En 1998, le chrétien démocrate Jamil Mahuad est élu président, mais la situation économique est très difficile. De nombreuses grèves conduisent le président à décréter l'état d'urgence et des milliers d'Indiens décident d'occuper pacifiquement la capitale Quito. L'abandon du Sucre, la monnaie équatorienne, pour le Dollar américain provoque le soulèvement d'une grande partie de la population. Le 11 janvier 2000, le Congrès et la Cour Suprême sont dissolus et Jamil Mahuad doit s'enfuir, laissant les rènes du pays à son vice-président, Gustavo Noboa.
Mais Gustavo Noboa poursuit plus ou moins la même politique que Jamil Mahuad. Le 15 janvier 2003, Lucio Gutiérrez aidé des partis centristes, devient président de l'Équateur. Il mène une politique budgétaire d'austérité pour satisfaire les exigences du FMI, ce qui provoque une fois de plus le mécontentement de la population. Le 20 avril 2005, Gutiérrez est destitué par le parlement. Il doit chercher refuge dans l'ambassade du Brésil où il demande l'asile politique. Le pouvoir est alors assuré par Alfredo Palacio, le vice-président, jusqu'au élections présidentielles qui devraient se dérouler en Octobre 2006.
Le 26 novembre 2006, Rafael Correa remporte les élections présidentielles et modifie la constititution. De nouvelles aléctions sont organisées le 26 avril 2009 et Rafael Correa l'emporte au prémier tour avec 52% des voix.
Ancien conseiller économique du vice-président Alfredo Palacio, Rafael Correa rejoint le courant de gauche incarné par Hugo Chavez au Venezuela et Evo Morales en Bolivie. Sa politique séduit la population la plus pauvre de l'Equateur et il est réélu dès le premier tour le 17 février 2013 avec 57% des voix.
Géographie de l'Equateur
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