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La Grippe A menace le Hajj à La Mecque

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Le prochain grand pèlerinage des musulmans à La Mecque et la multiplication des cas de Grippe A en Arabie Saoudite ont provoqué une véritable psychose au Proche Orient après la mort de plusieurs personnes qui avaient visité récemment les lieux saints.

Le Hajj, le pèlerinage à La Mecque qui a lieu traditionnellement entre le 8 et le 13 du mois lunaire Dhou al hijja (douzième mois du calendrier musulman), commencera le 19 novembre.

L’an dernier plus de 2,4 millions de fidèles avaient fait le pèlerinage à La Mecque, s’entassant autour de la Kaaba, le grand cube se trouvant au centre de la Masjid al-Haram, la Mosquée sacrée.

Les musulmans voyagent aussi le reste de l’année à La Mecque, surtout pendant le ramadan qui débute cette année le 22 août et se termine le 21 septembre, dates pouvant varier selon les lieux. Ce pèlerinage réalisé en dehors du dernier mois de l’année musulmane est appelé Umrah ou Oumra.

Mais cette année la Grippe A pourrait bien faire remettre à plus tard le voyage des musulmans à La Mecque, pèlerinage que doit faire tout musulmans s’il en a les moyens.

Les craintes sont apparues quand l’Egypte a reconnu le décès d’une femme qui avait contracté le virus de la Grippe A H1N1 lors de son pèlerinage à La Mecque, ce qui constituait le premier cas mortel enregistré dans le monde arabe.

Les Territoires Palestiniens ont également annoncé la mort d’un pèlerin qui revenait de La Mecque avec la Grippe A, tandis que l’Arabie Saoudite est aujourd’hui le pays arabe comptant le plus de victimes attribuées à cette épidémie.

Depuis plusieurs semaines les médias régionaux mettent en garde les fidèles sur les dangers de ce grand rendez-vous religieux. « On craint une épidémie de grippe porcine chez les pèlerins de La Mecque » titrait le journal Gulf News des Émirats Arabes Unis.

Les craintes se sont amplifiées quand le célèbre journal Al Quds Al Arabi a demandé que l’on suspende les rituels de cette année. « La Mecque reçoit des millions de pèlerins rassemblés côte à côte. Si l’un d’eux est porteur du virus il peut en contagier des dizaines de milliers » a publié le journal.

Un tel scénario met dans l’embarras la communauté musulmane pour qui le pèlerinage est un moment fort de la vie du fidèle, ce qui a entrainé des débats entre les dignitaires religieux sur la pertinence ou non de cette suspension.

Un des dignitaires les plus influents de la communauté shiite musulmane, l’ayatollah Mohammed Hussein Fadlalah, a été le premier à émettre une fatwa pour recommander aux personnes à risque d’éviter le déplacement cette année.

« La Charia est faite pour préserver les vies humaines de tout danger. S’il y a un avis médical provenant de spécialistes précisant que le Hajj serait une menace pou les fidèles, dans ce cas la loi islamique doit l’interdire » a décalré Abdul Salam al-Abbadi, un dignitaire religieux de Jeddah en Arabie.

La polémique a contraint les ministères de la santé de la région a organiser une réunion en juillet qui ont décidé de limiter l’accès à La Mecque aux personnes dites vulnérables, femmes enceintes, enfants et personnes âgées malades.

Le Ministre de la Santé en Arabie Saoudite, Abdullah Al Rabeea, a annoncé que son pays avait des stocks de vaccins suffisant pour contenir l’expansion de la Grippe A aussi bien chez les résidents de La Mecque que chez les pèlerins.

« Nous avons 4 millions de doses. Ce n’est pas facile d’obtenir ce vaccin parce qu’il y a une grande demande internationale, mais on nous en a accordé un grand pourcentage en raison le l’importance du Hajj et de l’Umrah », a précisé le Ministre.

Mais les mises en garde ont poussé les gouvernements en Iran et en Irak à prendre des mesures, interdisant à leurs citoyens de participer à l’Umrah et imposant des restrictions pour le Hajj. Les personnes de plus de 65 ans, les mineurs de 10 ans et les malades chroniques ne pourront pas se déplacer à La Mecque. Le Sultanat d’Oman avait pris la même mesure au mois de juillet.

Pour l’Arabie Saoudite ces restrictions pourraient coûter très cher à l’économie du pays puisque le Hajj génère une grande activité touristique (réservations d’hôtel, restaurants, transports, achats des pèlerins), une activité qui génère chaque année 7 milliards de dollars, un revenu qui risque de s’effondre à cause de la peur de l’épidémie.


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Article rédigé le 17 Août, 2009




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Une Réponse »

  1. Le ministère des Affaires religieuses de la Tunisie a décidé d’interdire le pèlerinage annuel de La Mecque en raison de la grippe A. Les vaccins commandés n’étant pas disponibles avant la mi-octobre, les fidèles ne seraient pas assurés de l’immunisation contre la grippe puisque le pèlerinage doit débuter le 18 novembre 2009.